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Gambetta, Léon (1838-1882)

Léon Gambetta (1838-1882), avocat et homme politique. Avocat libéral sous le Second Empire, il se consacra également à la vie politique. Proche de l'opposition libérale et républicaine, il se fait connaître dés 1868 en étant chargé de la défense du républicain Charles Delescluze, lors du procès Baudin, en 1868. Il devient alors le nouvel espoir des républicains. Lors des élections de 1869, il se porte candidat dans la Seine. Il fait campagne dans le quartier de Belleville et développe les grandes lignes de son programme radical (extension des libertés publiques, séparation des Églises et de l'État, élection des fonctionnaires). Arrivé en tête au premier tour à Belleville et à Marseille, il choisit cette dernière pour le second tour et en devient le député. Suite à la défaite de Sedan et à la proclamation de la République, le 4 septembre 1870, il devient ministre de l'Intérieur dans le gouvernement provisoire présidé par le général Trochu. Décidé à continuer le combat contre l'envahisseur allemand, il quitte Paris en ballon pour rejoindre Tours où s'est installée la Délégation du gouvernement et s'approprie la fonction du ministère de la Guerre. Il démissionnera quelques jours après la signature de l'armistice (29 janvier 1871) et devient dés lors le principal leader de l'opposition à la chambre des députés. Il joua un rôle déterminant au cours et après la crise du 16 mai 1877 proclamant à l'adresse de Mac Mahon « Il faudra bien qu'il se soumette ou qu'il se démette ». Devenu président de la Chambre des députés en 1879, il fait diffuser des idées républicaines modérées par les journaux qu'il contrôle, La République française et La Petite République française. Ses tendances au pouvoir personnel inquiètent les républicains libéraux notamment Jules Grévy, son principal concurrent à la chambre. Les radicaux comme Clemenceau le jugent trop modéré et il ne parvient pas pour autant à rassurer la droite. Il obtient néanmoins la présidence du conseil le 14 novembre 1881. Mais le 14 janvier 1882, son projet de réforme constitutionnelle sur le recrutement du Sénat et le recours au scrutin de liste pour les législatives est repoussé par une coalition de conservateurs et de plusieurs républicains. Mis en minorité le 30 janvier 1882, il quitte le pouvoir et meurt quelques mois plus tard, le 31 décembre 1882 suite à une blessure qu'il s'était faite en nettoyant une arme à feu.


Notice bibliographique


Pour citer ce document

, «Gambetta, Léon (1838-1882)», correspondance-falloux [En ligne], Compléments historiographiques, Biographies des correspondants, G,mis à jour le : 30/04/2012