Année 1849 |
26 septembre 1849
Louis Molé à Alfred de Falloux
Champlâtreux, 26 septembre 1849
Mon cher collègue
Laissez moi d'abord vous dire quelle est ma joie de vous savoir en convalescence. Dieu vous croyez si bien que vous accomplissiez jusqu'au bout votre glorieuse mission. J'ai vu et entendu Changarnier, Benoist, auxquels vous aviez donné quelques messages pour moi. Je ne leur en ai guère donné pour vous parce que avant tout je veux vous voir et causer avec vous. Jusque là j'ose vous prier de ne rien faire, de ne rien dire d'irréversible. Je reviens à Paris dimanche prochain ; je ne pourrai m'en éloigner le lendemain. Mais à partir de mardi 28, faites-moi connaître le jour et l'heure où, sans vous causer la moindre fatigue, vous pouriez [sic] me recevoir, en une demie heure le chemin de fer me déposera à Stors1.
Je vous renouvelle l'expression des sentiments d'attachement et de bien haute estime que je vous ai voués. Molé
Je crains que Stors en cette saison ne soit trop humide.