1872 |
21 novembre 1872
Alfred de Falloux à Henry de Maquillé
Angers, 21 novembre 1872
Mon cher Henry, Il est bien entendu que nous n'entreprenons pas de polémique l'un contre l'autre ; par conséquent, je me borne à constater seulement les deux faits qui ressortent de tes réponses : 1° Tu ne m'as jamais prêté que les sentiments que je professe, écris ou imprime très hautement en toute occasion, et que tu qualifies à tort d'hostilité ; 2° tu ne veux pas me permettre de vérifier si tu as été trompé ou non sur les pièces écrites dont tu crois pouvoir user.
Ta conscience justifie sans doute ce refus à tes propres yeux par la pleine confiance que tu as sans ceux qui et renseignent. Permets-moi donc encore ce dernier mot ; ces hommes fort honorables assurément dans la vie privée, sont perpétuellement dupes de leurs illusions de toutes sortes dans la vie politique. Je les ai vus à l’œuvre durant trente ans contre M. Berryer et ses amis, parmi lesquels j'ai toujours eu l'honneur de ne pas être oublié ; les exemples de leurs étranges méprises sont innombrables.
Ton vieil ami.
A. de Falloux