CECI n'est pas EXECUTE 10 février 1871

1871 |

10 février 1871

Camille de Meaux à Alfred de Falloux

Montbrison, 10 février 1871

Cher Monsieur,

Je n'ai pas été surpris mais j'ai été navré en lisant votre refus de candidature1, navré pour la France et aussi pour moi. Il m'eut été si consolant de m'asseoir à côté de vous2. Vous me l'auriez permis j'espère ! Dieu ne veut pas qu'en entrant dans la voie douloureuse qui s'ouvre devant nous, je trouve ceux qui m'auraient le mieux fortifié et soutenu. Du moins priez pour moi et aussi de loin conseillez-moi, avertissez-moi, reprenez-moi au besoin, je vous le demande au nom de M. de Montalembert3 et aussi au nom de tout le bien que vous m'avez déjà fait.

C. de Meaux

Toute notre liste4 a passé dans la Loire.

Notes

1En raison de ses ennuis de santé, Falloux avait préféré, au grand dam de ses amis politiques, renoncer à se porter candidat à l'Assemblée nationale du 8 février 1871.
2Camille de Meaux venait d'être élu à l'Assemblée nationale.
3Mort quelques mois plus tôt, Ch. De Montalembert était le beau-père de C. de Meaux.
4Les élections du 8 février 1871 avaient eu lieu au scrutin de liste. La liste conservatrice de la Loire, sur laquelle C. de Meaux était candidat, était passée en entier.

Notice bibliographique


Pour citer ce document

, «10 février 1871», correspondance-falloux [En ligne], Troisième République, 1871, BIOGRAPHIE & CORRESPONDANCES, CORRESPONDANCES,mis à jour le : 10/05/2012