Année 1860 |
28 avril 1860
Francisque de Corcelle à Alfred de Falloux
Rome, 28 avril 1860
Mon pauvre ami, que je vous plains et qu'il m'est pénible de vous savoir un si vif sujet d'affliction1 ! J'étais de ceux qui se réjouissaient de vos espérances, et pour vous-même, pour Madame de Falloux qui eut tant mérité cette consolation, et pour nous tous, dans les joies et les pertes d'une famille telle que la vôtre. Maintenant je m'unis, de tout mon coeur, à votre chagrin ; mais j'espère aussi que Dieu vous remplira l'un et l'autre de courage. N'est-ce pas une grande grâce que Madame de Falloux ait échappé à un pareil danger ? Mgr de Falloux a été très bon pour moi. J'ai bien vite couru me désoler chez lui et avec lui. Encore si vous étiez ici près de nous vous prendriez un vif intérêt à de nouvelles émotions qui relèvent le pays. J'ai écrit, mon cher ami, de longues lettres sur cette situation à Mr. Th2. et à Mgr l'év[êque] d'Orl[éans] en les priant de vous les communiquer. Je reprendrai ce sujet exclusivement à votre adresse. Pour le moment, je ne veux que vous exprimer ma profonde sympathie et tout mon attachement.
F. de Corcelle
