Année 1862 |
30 janvier 1862
Victor de Persigny à Alfred de Falloux
Paris, le 30 janvier 1862
Mon cher ami, Je suis depuis plusieurs jours forcé de garder la chambre et par conséquent vous êtes sûr de pouvoir me trouver quand vous voudrez toute cette soirée ou toute la matinée de demain jusqu'à 2 h. parce que si je puis sortir demain j'irai au sénat. Je serai charmé de vous voir et de causer avec vous. Je suis bien aisé de vous dire du reste, que je n'ai pas changé d'idées et que j'étais toujours le même, c'est-à-dire toujours prêt à combattre l'idée politique hostile cachée derrière le manteau de la religion ; mais toujours prêt à m'incliner avec respect devant la religion, quand c'est la religion et non pas la politique qui se trouve devant moi. Je serai du reste prêt comme toujours à vous parler avec une entière franchise et avec la même amitié que par le passé.
Mille amitiés dévoués.
F. de Persigny