Année 1867 |
11 mars 1867
Pierre-Antoine Berryer à Alfred de Falloux
Lundi 11 mars 1867
Mon cher ami, on nous a demandé d'adhérer à la consultation du Barreau d'Angers ; notre bâtonnier M. Allou1 a donné son adhésion entière, à laquelle je me suis remis en y ajoutant quelques mots. M. Marie2 va se joindre à nous ainsi que M. Dufaure. Reste la question d'une interpellation, il sera assez difficile de la faire autoriser au milieu de celles qui ont pour objet les grosse affaires de la politique générale et qui vont se multiplier de façon à prendre bien plus de temps que l'on n'en <mot illisible> pour la discussion de l'adresse. En tout cas il est bien à désirer qu'une interpellation sur le statut de Fontevrault soit présentée par les députés angevins et poitevins qui font tous partie plus ou moins <mot illisible> de la majorité. Je vais en parler de nouveau à M. Segris3, s'il consent à se mettre en avant et s'il peu faire adjoindre les signatures d'un ou deux de ses collègues à la sienne, je me réunirai à vos représentants. En causant de cette affaire avec les commissaires du gouvernement, je n'ai jusqu'à cette heure obtenu que des paroles insignifiantes et tout à fait évasives. Je crois que M. Janvier de la Mothe4, tout député qu'il est de Tarn et Garonne, serait le plus résolu à signer la demande d'interpellation. J'en parlerai cependant à M. Louvet5. N'avez-vous pas autour de vous quelques correspondants des journaux, le Temps, la Presse ou la Liberté ? Il serait bon de les provoquer à traiter la question. Adieu, mon ami. Rességuier m'a chagriné en me disant que vous retardiez votre venue à Paris. La nomination du directeur de l'académie pour le trimestre d'avril se fera le dernier jeudi de ce mois. J'ai trouvé plusieurs de nos confrères bien disposés à vous donner leurs suffrages, mais votre présence avant le jour de cette élection serait éminemment utile. Mille amitiés.
Berryer.