CECI n'est pas EXECUTE 14 mars 1868

Année 1868 |

14 mars 1868

Pierre-Antoine Berryer à Alfred de Falloux

Augerville, 14 mars 1868

Mon bien cher ami,

Quelque peu souffrant et extrêmement occupé dans ces derniers jours, je n'ai pas pu me donner le plaisir de vous remercier de votre lettre et des félicitations que m'adressait votre fidèle et bienveillante amitié. J'attends le contentement de vous voir venir nous faire à Paris la visite que vous nous promettez. Je suis venu prendre ces quelques jours d'un repos dont j'avais grand besoin. En entrant à Paris lundi prochain j'espère pouvoir vous envoyer un exemplaire, imprimé à part avec autorisation nécessaire du Corps législatif, du discours que j'ai prononcé contre les frauduleux expédients de la nouvelle loi de la presse1. Ce discours explique suffisamment, je crois, mon vote solitaire. Revenez nous en santé raffermie. Gardez-moi votre précieuse bonne affection et croyez toujours aux tendres sentimens [sic]  qui m'attachent à vous.

Berryer

Notes

1Adoptée le 11 mai 1868 à l'issue d'âpres et longs débats tant au Sénat qu'au Corps législatif, cette loi sur la liberté de la presse, démantelant celle de 1852 remplaçait l'autorisation préalable par une simple déclaration et abolissait les avertissements.

Notice bibliographique


Pour citer ce document

, «14 mars 1868», correspondance-falloux [En ligne], BIOGRAPHIE & CORRESPONDANCES, CORRESPONDANCES, Second Empire, Année 1852-1870, Année 1868,mis à jour le : 16/01/2012