CECI n'est pas EXECUTE 23 novembre 1878

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23 novembre 1878

Antonin Merley à Alfred de Falloux

Paris, 23 novembre 1878

Monsieur le Comte,

J'ai eu l'honneur de recevoir votre lettre du 22 courant par laquelle vous m'exprimez votre volonté que les lettres échangées entre nous soient nulles et non avenues. J'adhère d'une manière entière à votre désir si nettement exprimé et vous pouvez compter qu'il ne sera jamais fait usage, en aucun cas et sous quelque prétexte que ce soit, des deux lettres que vous m'avez adressées. Mieux que moi, vous savez, Monsieur le Comte, que chacun a ses amis et ses détracteurs.

Vous me permettez de vous dire que je conserverai avec un religieux respect les paroles d'encouragement et de bénédictions que le souverain Pontife a bien voulu m'adresser à l'audience que j'ai obtenue de lui le lundi 29 juillet à midi ; et que je suis heureux aussi des témoignages bienveillants, de plusieurs évêques et éminents ecclésiastiques, que j'ai eu l'honneur de mettre sous vos yeux. Aussi je continue mon œuvre avec persévérance catholique, je suis dévoué de cœur et d'âme au père commun des fidèles. Français, je crois que l'avenir est à la République, et nullement à la monarchie et à l'empire.

Si je n'ai pas à compter sur votre concours, vous me permettrez, Monsieur le Comte, de ne pas oublier la gracieuse et l'aimable hospitalité que vous m'avez donnée au Bourg d'Iré. Veuillez agréer, Monsieur le Comte, l'hommage de mes sentiments les plus distingués.

Le Directeur de l'Agence Interle de la Presse, Antonin Merley.


Notice bibliographique


Pour citer ce document

, «23 novembre 1878», correspondance-falloux [En ligne], Troisième République, 1878, BIOGRAPHIE & CORRESPONDANCES, CORRESPONDANCES,mis à jour le : 07/04/2013