1881 |
4 mars 1881
Alfred de Falloux à Armand de Mackau
4 mars 1881,
Mon cher Armand,
Tu te connais en tentations et celle que tu veux bien m'offrir m'aurait immédiatement séduit, si j'étais libre. Mgr Czacki1 nous a rendu d'incalculables services et l'ingratitude, dont il est l'objet, redouble ma reconnaissance. Tu peux le lui répéter en toute sincérité, si tu as l'occasion de lui prononcer mon nom. Malheureusement, il ne dépend pas de moi de devancer la date de mon excursion à Paris, qui doit coïncider avec la réception de Mr Rousse par le duc d'Aumale2. Je suis encore très imparfaitement dégrippé, la neige rode encore autour de nous et je sens parfaitement que je ne suis pas encore en état d'affronter la vie d'auberge et du mouvement parisien. Mon extinction de voix est encore si pénible que je ne puis dicter que des billets aussi brefs que celui-ci, quelque soient les idées ou les sentiments, sur lesquels j'aimerais à m'épancher.
Falloux