1874 |
2 juin 1874
Alfred de Falloux à Armand de Mackau
2 juin 1874
Mon cher Armand,
J'ai envoyé chez Douniol chercher huit exemplaires de ce que disent les champs1, j'en ai besoin pour une distribution de prix qui se fait tous les ans dans la prairie du Bourg d'Iré le 15 juin. Douniol a répondu qu'il n'en avait plus, que Plon n'en avait plus et que Mame n'en avait pas encore. Est-ce que tu ne pourrais pas m'indiquer un moyen de me procurer une meilleure indication. J'aurais bien voulu ne pas m'adresser à toi pour cela, car j'ai l'air d'un quémandeur et j'ai vraiment fait de mon mieux pour l'éviter. Mes trois femmes2 doivent partir aujourd'hui pour Paris ; j'irai les rejoindre dés que je serai délivré d'une névralgie qui s'est déchaînée dans ma tête depuis cinq ou six jours à la suite d'une opération de dentiste. Si je ne puis allez-vous dire adieu fais agréer mes excuses à ma tante, à ta femme et à Mademoiselle Anne3. Aie la bonté de dire aussi à Monsieur l'abbé Oussaye4 que je demeure pénétré de reconnaissance pour le grand service qu'il m'a rendu, et de regrets de ne pouvoir aller le remercier de nouveau.
Au revoir en Anjou, j'espère. A. de Falloux