1877 |
29 mai 1877
Saint-René Taillandier à Alfred de Falloux
Paris, 29 mai 1877
Très cher et très honoré confrère,
Je viens d'apprendre avec une profonde affliction le malheur qui vous a frappé1. Nous n'avions eu, ma femme et moi, que de bien rares occasions de voir Madame la Comtesse de Falloux, mais il était impossible d'avoir cet honneur et de ne pas en conserver un fidèle et religieux souvenir. Soyez donc assuré que nous nous associons de toute notre âme à votre douleur. Heureux du moins, en de telles épreuves, ceux à qui la foi chrétienne et catholique réserve la seule consolation possible ! Que serions-nous sans les certitudes sublimes de cette foi sainte qui nous font apercevoir dés ici bas les dédommagements d'une vie plus haute et le bonheur de se retrouver dans un meilleur monde ! Tous nos confrères de l'Académie ont été profondément affectés de la funeste nouvelle. Madame Saint-René Taillandier qui s'associe à tous mes sentiments, vous prie de vouloir bien en transmettre l'expression à Mademoiselle de Falloux. Je vous demande la permission d'y joindre mes respectueuses paroles de condoléances pour toutes les personnes de votre famille et je vous serre bien affectueusement les mains. Votre tout dévoué confrère.