Année 1857 |
10 septembre 1857
Henri Lacordaire à Alfred de Falloux
Sorèze, 10 septembre 1857
Mon cher ami,
J'ai répondu à votre dépêche télégraphique du 4 septembre immédiatement après l'avoir reçue. Le lendemain, une lettre d1u R. P. Chocarne, datée du 4 au soir, m'a donnée des détails sur la crise suprême de notre amie2, mais sans m'annoncer sa mort, qui n'avait pas encore eu lieu. Depuis, aucune nouvelle ne m'est venue de personne. Ce silence ne me laisse aucun doute sur l'issue finale de la crise, mais j'attendais chaque jour quelques détails, et je regrette de n'en point recevoir. J'ignore le moment que Dieu a choisi pour rappeler cette belle âme, ceux qui ont été près d'elle, ses funérailles. Je vous serais bien reconnaissant de m'en écrire quelques mots qui me seraient infiniment précieux, et je vous en remercie d'avance en vous renouvelant tous mes sentiments de haute estime et d'attachement.
Fr. Henri-Dominique Lacordaire, des Fr. Prêch.
*Lettre publiée dans Le Correspondant du 10 juin 1911.