Année 1863 |
14 octobre 1863
Prosper Guéranger à Alfred de Falloux
Abbaye de Solesmes1, ce 14 octobre 1863
Mon très cher ami, ce sera un véritable honneur pour moi de vous voir quelque part que ce soit. À Solesmes, ainsi que je vous l'ai dit, j'ai peu de loisirs ; au Bourg d'Iré, je ne serais qu'à vous ; c'est ce qui m'avait fait opter pour ce dernier. Faites donc comme vous jugerez à propos, en toute liberté. Je serais charmé de vous recevoir ici, vous serez encore plus près de Juigné2 que de Sablé. Maintenant vous dirai-je que dans le même jour, j'attends ici M. Louis Veuillot3 qui s'est annoncé comme devant venir en octobre et qui n'est pas arrivé jusqu'aujourd'hui ? Faites donc ce que vous voudrez, mon très cher ami, et ce que vous aurez résolu sera le mieux. Je comprends qu'il est nécessaire que nous nous voyons à l'aise au sujet de votre importante publication qui me tient à cœur si vivement à l'un et à l'autre. Je suis grandement heureux d'apprendre que l'effet des eaux de Royat vous a été salutaire ; recevez-en, mon très cher ami, mes cordiales félicitations, avec la nouvelle expression de mon attachement le plus dévoué.
Fr. Prosper Béranger, abbé de Solesmes