Année 1867 |
23 novembre 1867
Camille de Meaux à Alfred de Falloux
Paris, 23 novembre 1867
Cher monsieur,
Votre première observation est arrivée à temps. En la recevant hier matin, j'ai couru a l'imprimerie. Le tirage commençant à peine, j'ai pu faire mettre de côté ce qui était déjà tiré et mon article commencera par ces mots: "la victoire a donc un jour été pour nous" Quant à la seconde et très juste indication, il n'était évidemment plus temps d'insérer quoique ce soit dans mon article qui modifiat la mise en page. Galitzin a porté votre lettre à Cochin qui pourrait <deux mots illisibles] en faire usage pour l'article de Gaillard inséré sur sa demande à la fin du numéro. Mais sauf la première phrase qui était analogue à la mienne, Cochin s'est refusé à faire subir à Gaillard le moindre changement. Ce matin j'ai eu Janicot et je lui ai fait remarquer qu'une observation sur les prisonniers de Monte-Rotondo1 viendrait fort à propos à la suite du compte rendu officiel sur les affaires étrangères et du nouveau satisfecit donné au gouvernement italien. Il m'a [mot illisible] d'en tenir note et de mon côté je lui ai à peu près promis un article entre la discussion du Sénat et celle du Corps législatif si la discussion du Sénat donne quelque chose à dire et ce besoin ne me ménage donc pas les bons conseils. [mot illisible] par ce que M. de Girardin2 [mot illisible] la partie belle pour lui répondre. Je crois que Galitzin est instruit depuis hier de nouveaux arrangements du Correspondant, arrangements qui ne l'atteindront d'ailleurs que dans un an3. Jusque-là j'avais la bouche close vis-à-vis de lui, ce qui m'a plus d'une fois était pénible. Maintenant je voudrais bien lui alléger ce qui ne peut manquer d'être pour lui un chagrin et un mécompte.
Je vous quitte pour tâcher de le rejoindre. Mille remerciements encore et dévoués hommages.
C. de Meaux.
Vous savez sans doute que le Journal de Paris à élevé ce fait des prisonniers de Monte-Rotondo.