CECI n'est pas EXECUTE 20 novembre 1867

Année 1867 |

20 novembre 1867

Camille de Meaux à Alfred de Falloux

Paris, 20 novembre 1867, 50, rue de l'Université

Cher monsieur,

J'étais fort impatient de me sentir entre vos mains. Mais tel que je vous ai été livré hier, vous n'aurez pas pu me deviner ou du moins m'entendre. Je prend donc le parti de vous envoyer aujourd'hui une épreuve un peu corrigée, afin qu'Hilaire, s'il est encore auprès de vous, me rende le service de vous présenter comme intelligible ce qui a dû vous paraître d'abord bien [enigmatique]. Il est un point sur lequel j'aurai tenu surtout à être clair: c'est la responsabilité de la France et la culpabilité de son gouvernement. A cet égard vous avez prononcé avec une autorité qui n'appartient qu'à vous la sentence qui restera. Puisse-t-on trouver chez moi quelques-uns des considérants qui la motivent. Je n'ai d'ailleurs éprouvé en lisant votre lettre que la satisfaction sans mélange qu'elle doit inscrire à tout ami de la vérité et de la justice, et même avant de recevoir votre si aimable et affectueux souvenir, elle m'avait affermi sans m'embarrasser. Dans le prochain Corrrespondant il y aura un article de Gaillard à côté du mien1. On nous a laissé traiter a peu près le même sujet. Je souhaite qu'il me complète et que nous ne nous répétions pas. Mille dévoués et si vous voulez bien tendres hommages.

C. de Meaux

A première vue, je ne suis pas mécontent de l'état de mon beau-père2.

Notes

1L'article de L. de Gaillard dans le numéro du Correspondant de novembre 1867 était intitulé « Montana et le discours impérial » ; celui de C. de Meaux était consacré à « La victoire du Saint-Siège ».
2Charles de Montalembert souffre alors crises de colique néphrétique.

Notice bibliographique


Pour citer ce document

, «20 novembre 1867», correspondance-falloux [En ligne], Second Empire, Année 1852-1870, Année 1867, CORRESPONDANCES, BIOGRAPHIE & CORRESPONDANCES,mis à jour le : 24/10/2012