1872 |
26 décembre 1872
Paul de Noailles à Alfred de Falloux
Monsieur le comte et cher confrère
Je vous aurais répondu plutôt si j'avais eu quelque objection à votre proposition de réunir nos suffrages sur M. Saint René Taillandier. C'est un écrivain voué à la littérature, quoique ayant rempli des fonctions administratives dont il est sorti, et il a pour nous un mérite particulier. Vous pouvez donc me regarder comme d'accord avec vous, et je n'en serai que plus heureux si c'est une occasion, si rare de vous revoir. Je ne fais que d'arriver et on me dit qu'il n'y a que deux candidats1 : M. Saint René Taillandier et M. Viel Castel2. Il me semble que M. Thiers va faire voter la république par ceux qui n'en veulent pas. Veuillez bien croire, mon cher confrère à tous mes sentiments aussi affectueux que distingués.
Le duc de Noailles.