1884 |
26 juin 1884
Léonille Sayn-Wittgenstein à Alfred de Falloux
Monabri, Suisse, le 26 juin 1884
vous ne pouvez douter de la part très sincère que je prends à votre fraternelle douleur1. Personne mieux que moi ne sait la comprendre, ayant perdu en bien peu de temps trois de mes frères. Vos projets auront sûrement été modifiés par suite de cette nouvelle foudroyante. Quand vous pourrez me donner vos chères nouvelles, je vous en serais bien reconnaissante. D'ici là j'espère en avoir par votre chère amie2 qui sera vendredi, demain, à Évian et que je tacherai d'aller voir au plus tôt et avant l'arrivée de ma fille et de sa famille que j'attends le 2. Dieu veuille vous assister dans cette épreuve qui suit de si près celles bien douloureuses par lesquelles vous avez passé ces dernières années. Croyez, mon cher comte, à ma sincère et très profonde amitié et conservez moi la vôtre qui m'est si précieuse.
Pcesse Sayn-Wittgenstein.