1885 |
28 février 1885
Albert de Rességuier à Alfred de Falloux
Cher ami, je sors à grand peine, un instant du lit où une migraine, tout à fait exceptionnelle, me torture depuis 48 heures pour que vous ayez avant votre départ de Rome, ce témoignage de la constante pensée qui vous y accompagne. Je n'attendais pas plus que vous, de votre voyage un revirement complet et je ne m'étonne pas qu'on ait profité de la circonstance du discours auquel vous avez assisté pour contrebalancer l'accueil qui vous avait été fait. Quoiqu'il en soit, il est bien bon que vous ayez répondu à l'appel qui vous était adressé et que vous ayez dégagé votre conscience par les avertissements que vous avez donnés et par l'ajournement important que vous avez obtenu. Je souhaite que vous receviez, pour Voltri, ou pour Gênes qui sont, également, sur votre route de retour, le rendez-vous que vous n'avez pas pu accepter à Cannes. Je pense que le Quirinal est l'objection qui sera faite au voyage que vous conseillez. Mais puisque vous le conseillez, vous y avez certainement bonne réponse. M. Jardry à dû donner aujourd'hui même, Olivier de Serres à l'imprimerie et dès les premiers jours de la semaine prochaine nous commencerons la correction des épreuves. Ma première sortie sera pour faire vos commissions à la Pesse W[ittgenstein] et à Mme Craven. Mille millions de tendresses.
Al.
Denis1 m'envoie à l'instant le passage ci-joint du Gaulois (correspondance des Houx2). Il compte répondre ce soir que la succession du C[ardin]al3 ne soulève aucune réclamation et ne peut donner lieu à aucun procès.