Année 1861 |
3 décembre 1861
Ernest Naville à Alfred de Falloux
3 décembre 1861
Monsieur le comte
J'avais à peine ouvert les lettres de Madame Swetchine que j'y avais trouvé des choses belles, bonne, charmante. En continuant à l'ouvrir j'ai rencontré de nouvelles lignes venant se placer dans les trois mêmes catégories. J'ai le droit de conclure, d'après les lois de l'induction Baconienne, qu'il continuera à en être de même. Sans aucune exagération, je puis dire qu'il est des passages qui m'ont charmé, et j'espère que le charme était de bonne nature et contribuera à mon bien dans le vrai sens du mot. J'ai à vous remercier, et bien vivement de votre beau dont ; mais ce sentiment pâlit devant une gratitude d'un ordre plus élevé : j'ai à vous remercier d'avoir placé devant mon esprit, devant mon âme des pensées salutaires. Devant mon esprit, devant mon âme des pensées salutaires. Croyez bien que j'en suis reconnaissant d'une reconnaissance sincère...
Veuillez offrir mes hommages à Madame de Falloux et agréer l'expression de tout mon respect.
Ernest Naville.