1870 |
20 septembre 1870
Pauline de Castellane à Alfred de Falloux
Mardi 20 septembre 1870
Le fréquent manque absolu de poste, et son irrégularité plus fréquente encore, me décident à vous adresser par un express le message que les hommes actuellement réunis à Tours ont prié Antoine ou moi de vous transmettre. Un grand comité pour les élections générales s'y forme, vous y êtes instamment, impérieusement réclamé. Déjà Janicot1 qui est installé, lui aussi à Tours et d'autres amis, Lavedan, etc, y ont mandé de Châteauvieux2, Paul Andral et d'ici Bertou qui, par conséquent est parti instamment pour Tours. C'est un effort suprême à tenter. Il faut le tenter. Au revoir donc cher, cher Monsieur. La chambre la plus silencieuse de cette maison-ci, devenue si silencieuse, vous attend !
Chères femmes, comme je vous embrasse. Madeleine3 et sa mère4 qui vient de nous arriver en font autant.
Pauline
Je renvoie ce billet pour vous accuser réception du vôtre à Bertou, daté du 18. Rien de ma fille5 depuis la date du 12 et par conséquent pas de son mari depuis le 8....Je joins ici nous journaux reçus aujourd'hui.