1872 |
4 janvier 1872
Charles de Franclieu à Alfred de Falloux
Versailles 4 janvier 1872
Monsieur le Comte,
Hier soir, dans cette réunion1 destinée à produire un grand effet sur l'opinion publique, et à laquelle vous aviez convoqué plusieurs des plus fidèles serviteurs de la royauté, je me suis levé au milieu de votre discours pour protester contre vos paroles. Aujourd'hui, au nom de mon amour et de mon dévouement pour mon pays qui doit tout juger, je veux protester de nouveau devant la France entière, en la suppliant de ne pas se laisser entraîner par la fascination de votre merveilleux talent.
Vous êtes bien coupables, Monsieur, car vous êtes venus ajouter volontairement une difficulté de plus à toutes celles devant lesquels nous sommes encore impuissants mais vos efforts serons vains ; vous ne réussirez pas à enlever au roi le dépôt sauvé des doctrines et des vérités qui peuvent seuls sauver notre malheureuse patrie de la dissolution dont elle est menacée.
Recevez, je vous prie, Monsieur, l'expression des sentiments de révolte et de douleurs que vous m'avez inspirés.
Marquis de Franclieu
Député des Hautes-Pyrénées