Année 1851 |
17 août 1851
Pierre-Antoine Berryer à Alfred de Falloux
Augerville, 17 août 1851
Mon ami, vous aurez vu dans L'Opinion de vendredi dernier la lettre de M. de St-Priest1 après cette manifestation hostile d'un des membres de la conférence. J'ai adressé au duc de L[évis]2 la lettre dont je vous envoie copie, pour que vous soyez au courant. Je parle de la conférence, parce que le duc de N[oailles] de retour m'a dit et qu'il était satisfait de ses conversations et que sur toutes les questions de conduite nous devons prendre les voix de la majorité de cette conférence, là en effet la majorité nous est acquise et de loin on ne veut que recommencer de se soumettre à la majorité. Le duc de N[oailles] répète comme nous, qu'il n'a été rien fait jusqu'à ce jour de cette conférence, qu'il faut en user et conformément aux instructions faire décider par la majorité. Ne demeurez pas tout à fait oisif loin de nous, donnez nous de vos réflexions aux heures de loisir et cependant soignez bien votre santé aussi précieuse et nécessaire à tous, qu'elle m'est particulièrement chère. Autant que je le pourrai, je veux prendre aussi du repos dont j'ai besoin, mais In te omnis domus inclinata recumbit3. Adieu, je vous aime comme la pensée en laquelle j'ai le plus de foi.
Tout à vous.
Berryer