Année 1847 |
2 mai 1847
Alfred de Falloux à Théodore de Laborde-Lassale
Paris, 2 mai 1847
Monsieur, je ne veux pas laisser davantage à L'Univers le soin de vous remercier, et je tiens au contraire beaucoup à me donner le plaisir de le faire moi-même. Nos affaires seraient plus avancées qu'elles ne le sont en ce moment si nous avions partout un corespondant tel que vous, et je serais bien plus préoccupé de les voir se multiplier que de vous envoyer le discours que vous avez la bont de désirer. Je me suis donc permis de ne pas faire votre commission à M de Bonneuil, conservant seulement par devers moi une bien vive et bien sincère reconnaissance. J'ai été très frappé des faits que contenait votre avant-dernière lettre relativement à l'enseignement primaire. J'avais prié le Sécrétaire du Comité de liberté religieuse de vous demander si une plainte ne pouvait pas arriver à la Chambre par voie de pétition. J'aurais été bien heureux d'appeler son attention sur de pareils scandales et je me permets, pour mon compte de vous renouveler cette demande.
Quel que soit le résultat de vos réflexions à cet égard, veuillez croire, Monsieur, à ma bien profonde gratitude personnelle et à celle que je dois vous exprimer au nom de notre commune et sainte cause, et veuillez me croire, en toute occasion.
Votre très cordialement dévoué serviteur.
Vte de Falloux
3 mai
Je reçois à l'instant votre second envoi de pétitions et je vais déposer le tout ensemble à la séance d'aujourd'hui.
