CECI n'est pas EXECUTE 20 mai 1847

Année 1847 |

20 mai 1847

Alfred de Falloux à Théodore de Laborde-Lassale

Paris, 20 mai 1847

Monsieur, je comprends parfaitement les motifs que vous m'exprimez. Peut-être, si je n'eusse écouté que mon premier sentiment d'indignation, à la vue des abus que vous me signalez, les aurais-je dénoncés énergiquement à la tribune, mais, entre nous, c'eut été une imprudence, car aujourd'hui les esprits sont fort mal disposés et une interpellation n'aurait eu d'autre résultat que de faire sanctionner l'iniquité. J'ai donc cru devoir renoncer à ce remède trop scabreux et recourir à celui de la publicité par les journaux. Toutes les pièces que vous m'avez fait l'honneur de m'adresser ont été remises à M. de Riancey, Secrétaire du Comité de liberté religieuse, et à l'un des rédacteurs de L'Univers qui les reproduira sous peu. Il l'aurait éjà fait si les graves débats de la Chambre des pairs ne l'avaient forcé d'ajourner.

Permettez-moi, Monsieur, de vous renouveler l'assurance de mes remerciements bien sincères et du plaisir que j'éprouve à trouver toujours en vous un correspondant si zélé pour nos intérêts les plus chers.

Veuillez agréer aussi, Monsieur, l'expression des sentiments les plus distingués avec lesquels j'ai l'honneur d'être votre très humble et très obéissant serviteur. A. de Falloux

P. S. J'ai reçu votre dernier envoi de pétitions et le déposerai très prochainement à la tribune.


Notice bibliographique


Pour citer ce document

, «20 mai 1847», correspondance-falloux [En ligne], Monarchie de Juillet, Années 1837-1848, Année 1847, CORRESPONDANCES, BIOGRAPHIE & CORRESPONDANCES,mis à jour le : 08/11/2013