CECI n'est pas EXECUTE Jeudi 17 [1849]

Année 1849 |

Jeudi 17 [1849]

Narcisse-Achille de Salvandy à Alfred de Falloux

Jeudi 17 [1849]

Mon cher ancien collègue, j'ai quitté Paris après votre beau et excellent discours1 ; ce qui m'a empêché de vous dire combien j'avais été heureux de vous entendre et à combien de titres. J'espère que vous voudrez bien trouver qu'il n'est pas trop tard, même après la grande séance d'hier. Vous êtes deux, voilà tout. Je voudrais que vous fussiez mille, et pourtant tout ce qui pouvait parler à la raison et à l'âme de cette nation lui a été dit dans le plus noble et le plus éclatant langage. Vous avez dignement ouvert cette lice qui est close désormais. J'ai pu juger loin de Paris combien a été vive et profonde l'impression de votre éloquente et substantielle parole. Bien véritablement, je n'ai pas le souvenir d'avoir vu l'impression publique, par la seule lecture des journaux, profonde, vive et générale à ce degré. J'en ai joui dans l'intérêt d'une cause qui est celle du pays même. J'en ai joui pour vous même pour les sentiments qui s'attachent à votre caractère et à votre personne pour le bonheur et l'orgueil qu'en aura éprouvé Madame de Falloux. Tous vos amis ont eu leur part de ce triomphe. J'ai senti combien je suis de ce nombre en vous écoutant et saisi avec empressement vos occasions de gloire pour vous offrir l'assurance empressée de mon bien sincère attachement.

Salvandy

1Le 7 août 1849, Falloux avait prononcé un discours remarqué à l'Assemblée nationale sur les affaires romaines. 


Notice bibliographique


Pour citer ce document

, «Jeudi 17 [1849]», correspondance-falloux [En ligne], Année 1849, CORRESPONDANCES, BIOGRAPHIE & CORRESPONDANCES, Seconde République, Années 1848-1851,mis à jour le : 13/02/2014