1874 |
16 novembre 1874
Alfred de Falloux à Jean-Jacques Weiss
Bourg d'Iré, 16 novembre 1874*
Qui donne vite donne deux fois, et quand le don est toute une fortune, quelle ne doit pas être la reconnaissance ! C'est votre cas et le mien...Aussi, ne puis-je assez vous exprimer combien je demeure touché de votre bonté. Ce dernier mot ne s'applique pas seulement à votre si aimable procédé, mais à l'attrait sincère que l'on sent, d'un bout à l'autre de votre article, pour ce qu'il y avait de meilleur en M. Cochin1. Vous avez été le premier à parler de lui en dehors du cercle de ses amis, et, grâce à vous, cette première épreuve est une bien encourageante et bien douce consolation. J'ai désormais envers vous, Monsieur, une dette exigible à toute heure que vous jugerez convenable, et je suis impatient de m'en acquitter sans vouloir cesser pour cela de rester à tout jamais votre dévoué et très reconnaissant obligé.
Falloux
*in J. J. Weiss, Notes et impressions, choix de lettres, Calmann Lévy, Paris, 1902
1J.-J. Weiss venait de faire un compte rendu du livre que Falloux venait de consacrer à la vie de son ami A. Cochin, disparu en 1872.