CECI n'est pas EXECUTE 8 avril 1873

1873 |

8 avril 1873

François Beslay à Alfred de Falloux

Ce 8 avril [1873], St Germain-en-Laye chez les Dames Augustines, Place de Mantes.

Mon cher ami,

Mes préoccupations, si douloureuses qu'elles soient au moment présent ne m'otent pas de l'esprit l'intérêt et les désirs de ceux qui me sont chers. Je me suis occupé de M. Penaud1. La question se complique des difficultés financières auxquelles est en butte le Français2. Quand reprendra-t-il sa publication suspendue ! J'ai quitté Versailles par un sentiment que vous devinerez en lisant les journaux de Paris mais je suis très résolu à faire en sorte que M. Penaud ne regrette jamais le concours qu'il vous a donné, et au Français. Je vous tiendrai au courant de ce que j'aurai obtenu. J'en fais une affaire personnelle. Avez-vous laissé à quelqu'un la succession de vos correspondances, et la laissez-vous nous tomber en déshérance ? Je vous demande cela dans un intérêt particulier, mais aussi un peu dans un intérêt général. Nous sommes dans un moment où les honnêtes gens ont besoin de tous leurs moyens d'action sur l'opinion. De toutes les nominations de préfets faites par M. Thiers. J'en ai entendu critiquer beaucoup : il n'y en a guère qu'une sur laquelle j'ai trouvé tout le monde d'accord, pour rendre à l'intelligence, au tact politique, et aux mérites du nouveau préfet un plein hommage. Je ne vous ferai jamais d'autre compliment ; mon cher ami, que de vous répeter le bien que j'entendrai dire de vous.

Votre bien cordialement dévoué.

François Beslay

1Secrétaire de Falloux.

2Fondé le 2 août 1868 sous les auspices de Mgr Dupanloup pour défendre la cause du catholicisme libéral, Le Français, journal politique et littéraire avait eu François Beslay pour rédacteur en chef.


Notice bibliographique


Pour citer ce document

, «8 avril 1873», correspondance-falloux [En ligne], 1873, CORRESPONDANCES, BIOGRAPHIE & CORRESPONDANCES, Troisième République,mis à jour le : 15/04/2015