1877 |
18 mars 1877
Alfred de Falloux à Couvreux (abbé)
18 mars 1877
Cher Monsieur l'abbé,
Je suis consterné de votre lettre est à genoux devant le courage de Madame de C[astellane]. Mais j'ose la supplier de ne pas fléchir, tant je suis convaincu qu'il y va de la veut dire des petits-enfants et même de l'avenir d'A[ntoine de Castellane] car rien, absolument rien n'est changé dans sa conduite. J'ai, à cet égard, les détails les plus certains. Et si quelque chose peut le sauver encore, c'est de se voir en face des vraies conséquences de sa folie. Croyez bien que la compassion ne me manque pas, mais d'autres aussi ont droit à la compassion, et l'heure est venue de songer exclusivement à cela. Rien de ce qui a fait souffrir les autres n'a pu arrêter le malheureux A[ntoine] jusqu'ici : ce qui le fera souffrir lui-même atteindra seulement et cela seulement pourra commencer à le faire réfléchir.
À vous plus que jamais.
A.de F.
Vous savez qu'il y a à Lyon à l'hôtel Bellecour une lettre de moi à votre adresse qu'il vaudrait peut-être mieux ne pas laisser s'égarer.
