1884 |
6 mars 1884
Edouard de Fitz-James à Alfred de Falloux
Paris, ce jeudi 6 mars 1884
Mon cher Falloux,
Votre lettre m'a fait écrire encore et immédiatement à Monsieur le Comte de Paris pour lui exprimer ce que je pensais de l'intervention de Monseigneur Freppel ! Pour contribuer à vous faire arriver là où l'intérêt de la France et celui de la Monarchie commandent que vous arriviez. J'espère que j'y arriverai à faire comprendre combien il y a peu à se fier à ce prélat que je m'abstiens de qualifier par respect pour son caractère sacerdotal.
Quant à votre soi disant brouille avec les anciens orléanistes d'Anjou ou d'ailleurs, je ne m'en émeus pas. Vous n'avez jamais été brouillé qu'avec ceux qui le méritaient, vous ne le serez jamais qu'avec ceux qui le mériteront.
Je vous en conjure ne continuez pas à décliner par une réserve vraiment exagéré le commandement des forces monarchiques que vous seul pouvez diriger. Vous devriez mourir sur la brèche et non dans l'impasse des Jacobins1 avec ou sans la bénédiction de Freppel, qui importe peu. Ce ne sera pas ma faute si ce n'est pas vous qui nous menez à l'assaut et à la victoire.
Je vous aime bien.
Fitz-James
1Domicile de Falloux à Angers.