CECI n'est pas EXECUTE 7 mars 1884

1884 |

7 mars 1884

Edouard de Fitz-James à Alfred de Falloux

Paris, ce vendredi 7 mars 1884

Mon cher Falloux,

Voici la lettre que je reçois. Elle répond à la fois à mes deux lettres. C'est hier seulement que j'ai écrit la seconde, je vous en ai écrit. J'y confirmais ce que j'avais déjà dit dans ma première lettre et j'ajoutais, qu'instruit de la visite de Mgr Freppel j'estimais qu'on ne viendrait à bout de lui qu'en lui imposant une volonté formelle. La réponse ci-inclus me donne satisfaction et me prouve que j'en recevrai une plus grande encore.

Vous voyez, mon cher Falloux, que tout en disposant de vous et en dehors de vous, je joue avec vous cartes sur table. Ne me les brouillez pas je vous en conjure vous n'y gagneriez que de me faire vous les cacher. J'ai à lutter contre vos adversaires, ce qui est déjà un rude travail, soulagez-moi en me délivrant de la lutte contre vous, c'est-à-dire en ne persévérant pas à vous dérober avec la funeste persévérance que vous y avez toujours mis !...

Si je n'écoutais que la très grande affection que je vous porte, je respecterais le repos que vous avez bien acquis le droit de désirer. Mais au-dessus de vous, et comme vous, j'aime la France et la monarchie, et je sais tout ce dont vous êtes seul capable.

Pardonnez-moi, croyez moi, je vous aime bien.

Fitz-James

Je vous donne la lettre ci-inclus. Elle prouve que le chef actuel de la maison de France vous rend la justice que son prédécesseur aurait du vous rendre !!....


Notice bibliographique


Pour citer ce document

, «7 mars 1884», correspondance-falloux [En ligne], Troisième République, BIOGRAPHIE & CORRESPONDANCES, CORRESPONDANCES, 1884,mis à jour le : 03/03/2017