CECI n'est pas EXECUTE 16 juillet 1880

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16 juillet 1880

Alfred de Falloux à Pauline de Castellane

 

Le 16 juillet 1880

Chère Madame

Le duc de Broglie se met à votre disposition du 26 septembre au 1er août 2 octobre et il doit vous écrire pour vous demander si cela vous convient. Quant à moi, je prends toutes mes mesures pour cette date, d’abord parce que je suis très impatient de revoir, ensuite parce que l’état de Madame de Caradeuc va s’aggraver à mesure que la mauvaise saison s’approchera, que moi-même je ne serai pas soustrait à son influence et que je veux m’enfermer, pour ne plus bouger, au Bourg d’Iré, après m’être accordé quelque jours de Rochecotte.

Je me propose donc d’arriver jeudi soir à Angers, d’y passer vendredi et samedi pour quelques affaires qui y traînent encore et pour revoir Cumont, de vous arriver dimanche par le train de l’après-midi et de passer avec vous le plus de jours que je pourrai, selon les bulletins de Mme de Caradeuc ; le lundi ou le mardi, M. Lemanceau1 viendrait vous faire une visite entre deux trains pour prendre lui-même les mesures de votre caveau dans le cimetière de Saint-Patrice2 afin de les appliquer aux derniers logements que veut absolument nous faire préparer mon frère3. Il se fait une grande fête de revoir tout Rochecotte, y compris M. Dubois, de façon à ce que rien ne pèse trop sur vous.

Bertou m’écrit que vous attendez une très jeune et très brillante compagnie et que sa modestie d’anachorète laissera passer le flot ; j’en ferai volontiers autant, mais je préfère tout à un nouveau retard et je vous arriverai coûte que coûte. Quant au duc de Broglie, il n’est point anachorète du tout et je pense qu’il n’y a point à s’en inquiéter, sauf pour votre fatigue que vous devez consulter avant tout et sur laquelle je supplie l’abbé Couvreux de s’expliquer avec la plus entière franchise, car personne, le duc de Broglie, pas plus que moi, ne veut jouer avec votre santé.

Dans le cas donc où l’abbé Couvreux nous interdirait les derniers jours de septembre, soyez sûrs que je m’arrangerai toujours de façon à prélever soit quelque jours plutôt, soit quelque jour plus tard ma part de Rochecotte sur tous les obstacles.

Au revoir donc très prochain, en tout cas, s’il plaît à Dieu.

A. de F.

1Régisseur d’A. de Falloux.

2Commune où se situe le château de Rochecotte, demeure de Mme de Castellane.

3Mgr. de Falloux.


Notice bibliographique


Pour citer ce document

, «16 juillet 1880», correspondance-falloux [En ligne], 1880, CORRESPONDANCES, BIOGRAPHIE & CORRESPONDANCES, Troisième République,mis à jour le : 18/04/2019