CECI n'est pas EXECUTE 5 août 1884

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5 août 1884

Alfred de Falloux à Pauline de Castellane

5 août 1884

 

Chère Madame,

 

Votre lettre égarée m’attendait ici, où elle n’est arrivée que le mardi, puisque j’avais pris le courrier en passant lundi. Il y a donc je ne sais ce, un malentendu et un retard de 24 heures. Je vous le dis, pour que vous puissiez chercher à savoir si l’accident ne provient pas de votre bureau. Cela serait important à constater pour éviter les récidives.

J’ai trouvé ici M. de Mackau revenu près de sa femme et je leur ai fait à tous deux votre si aimable commission. Ils en ont été touchés, comme ils le devaient et m’ont chargés de vous l’exprimer très chaleureusement

M. de Kernier1 et ses deux fils n’ont pu accepter mon changement de date. Au lieu de les trouver rendu ici une heure avant moi, comme je m’y attendais, j’ai trouvé une lettre m’exprimant leur obstacle absolu et me priant très affectueusement de me dédommager à Caradeuc où ils vont se rendre. Enfin, j’ai trouvé une lettre de l’abbé Lagrange se plaignant beaucoup de mon silence et me radotant pour son compte une foule de raisons sur la thèse et l’hypothèse dont je ne tiendrai pas plus compte que par le passé, tout en lui répondant deux mots polis.

Si vous avez encore Mgr Meignan à Rochecotte, veuillez lui répéter mon profond regret. Monsieur Lavedan écrit qu’il s’est l’opinion du comte de Paris sur mon article. S’il vous la confiait, j’aimerais bien le savoir, car je trouverai la plaisanterie trop prolongée s’il fallait attendre durant les plusieurs semaines qui me séparent encore forcément de vous puisque le jeune ménage Blois2 viendra voir ici non pas les Mackau qui partent dimanche soir, mais Mme de Quinsonas3 et son mari4 avec qui ils ont fait très tendrement connaissance à Angers.

Au revoir cependant chère, chère Madame, et au revoir prochain, je l’espère, bien décidé à ne pas attendre pour cela au-delà de l’impérieusement nécessaire.

 

A. de F.

 

 

*Archives de Maine-et-Loire.

 

1Paul Le Cardinal, marquis de Kernier (1836-1888) et à son épouse, Gabrielle Hay des Nétumières (1835-1920) descendant de La Chalotais. Falloux venait de leur faire don du château de Caradeuc dont il avait hérité à la mort de sa belle-mère Émilie de Caradeuc.

2Georges-Aymar de Blois de La Calande, neveu de Falloux et son épouse Marie Marguerite Augier, née de Crémiers (1852-1882).

3Quinsonas Marie-Anne Félixine de, née de Mackau (1860-1891), nièce d'A. de Falloux.

4Quinsonas, Humbert Octavien de (Pourroy de Laubérivière) (1856-1903), officier lieutenant de cuirassiers.


Notice bibliographique


Pour citer ce document

, «5 août 1884», correspondance-falloux [En ligne], Troisième République, BIOGRAPHIE & CORRESPONDANCES, CORRESPONDANCES, 1884,mis à jour le : 16/12/2021