1885 |
Ier mai 1885
Albert de Rességuier à Alfred de Falloux
Ier mai 1885
Cher ami, me voici loin de chez moi, et trop tard pour y rentrer avant le départ du comice. M. Jardry1 m’apprend que votre éditeur2, ne comptant pas que le volume puisse paraître avant la fin de ce mois, préfère que les citations des journaux ne soient pas trop séparées du jour de la publication. Il demande qu’Olivier de Serres ne soit donné au Correspondant que pour le numéro du 25 et la Saint-Barthélemy au Français et à La défense que vers la même époque3. Il nous semble qu’il a raison. Qu’en pensez-vous ? J’attends votre réponse pour en parler à Lavedan qui a reçu le coup de poignard de votre lettre.
Ah que vous me gênez! en ne vous prononçant pas sur les lettres du comte de Chambord !
J’ai refait ma première communion hier, en la personne de mon petit Albert. Ma pauvre Berthe est bien fatiguée de la dévotion qui l’a conduit à tous les catéchismes et de celle qui l’a conduit à tous les bals !
Madame de Castellane aussi me paraît bien souffrante, elle m’a chargé de vous donner de ses nouvelles, n’ayant pas Mademoiselle Dubois4 pour tenir sa plume.
Mille tendresses
1Secrétaire de Falloux qui contribue à la rédaction des ouvrages que Falloux est alors en train de faire éditer.
2Émile Perrin.
3Voir sur ces questions les lettres précédentes du même au même.
4Secrétaire de Mme de Castellane.
