CECI n'est pas EXECUTE 19 février 1882

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19 février 1882

Ferdinand Roze à Alfred de Falloux

Paris 19 février 1882

Monsieur le comte, M. de Rességuier vous a sans doute mis au courant des résultats de son entrevue avec M. Plon, à laquelle j’ai le regret de ne pouvoir assister. Je suis allé hier chez Monsieur Plon et, en son absence j’ai remis au <mot iil> lui-même le cour entête sur le projet de loi Salvandy en le priant de le substituer à l’en-tête plus long que, d’accord avec moi, vous avez rejeté. N’ayant pas trouvé M. de Rességuier, je n’ai pu avoir son consentement à cette substitution, mais j’ai pris sur moi de la faire, ne doutant pas de son adhésion. Après une nouvelle lecture du parti catholique, je suis de plus en plus convaincu qu’il faut nous donner à quelques lignes, exposant simplement les faits, en tête de vos notes sur la loi Salvandy. Je n’hésite donc pas à préférer ces quelques lignes même à l’entête remanié que je vous ai envoyé avant-hier et qui me semblait meilleur que le premier.

J’ai commencé la révision du Parti catholique ; j’espère l’avoir achevé pour demain je vais demander un rendez-vous à M. de Rességuier pour la révision commune.

J’ai entre les mains deux éditions du parti catholique ; la première est dans un format qui se rapproche davantage de celui du Correspondant. La seconde dans un tout petit format. C’est sur celle-ci que je fais les corrections que vous m’avez indiquées ; je m’y retrouve sans beaucoup de peine, mais je crois qu’il y aurait avantage à ce que vous eussiez un exemplaire de cette seconde édition entre les mains. Car il me semble que vous avez dû faire des additions et des corrections au texte du Correspondant.

Vous m’indiquez, page 5 du Correspondant, la question religieuse. Moi, j’ai les questions religieuses.

Page 6 du correspondant (je suis votre travail) , des catholiques seraient impardonnables - sur mon édition vous avez déjà remplacé le mot par inexcusables.

La page 7 du Correspondant (flèches/ aisées à apercevoir, mots que vous supprimez) correspond à la page 9 de la brochure. À la page neuf du Correspondant, vous m’indiquez cette phrase « que ce que l’on nomme l’opinion publique »…Je l’ai vainement cherché ; c’est seulement à la page 24 que je trouve la phrase suivante : « il serait injuste de nier, j’en conviens que l’opinion publique a partout et surtout en France, des engouement, des mobilités avec lesquels il est superflu de compter. »

L’écart considérable de la page 9 de la brochure à la page 24, est de beaucoup trop supérieur à l’écart de la page 7 à la page 9 dans le Correspondant pour qu’il n’y ait pas eu un remaniement.

Même observation pour la phrase : « il ne pouvait le faire, sans les abandonner… » que vous m’indiquez à la page 17 du Correspondant et qui est à la page 66 de la brochure deuxième édition est à la page 32 de la brochure première édition. Il me semble qu’un écart aussi grand ne saurait s’expliquer uniquement par la différence de format ; en tout cas pour plus de sûreté, je vais prier M. Jardry de vérifier le fait et de confronter le texte du Correspondant avec le texte de l’édition que j’ai entre les mains. S’il y a des additions, M. Jardry aura l’obligeance de vous les copier. Vous aurez, de cette façon, je crois, moins de travail que si je vous envoyais immédiatement une brochure semblable à celle que j’ai entre les mains.

Je suivrai exactement l’ordre que vous m’indiquez pour le second volume. C’est celui qui me paraît de tous points préférable.

Je substituerais liberté d’enseignement à liberté de l’enseignement, partout où ces derniers mots se rencontrent dans le premier volume. Je ferai la correction sur l’épreuve.

J’ai maintenu, conformément à votre désir, le plus long en tête pour les rapports au président (loi d’enseignement) j’ai reçu hier vos corrections à l’Unité nationale.

J’espère que nous n’aurons pas besoin de délai que vous nous aviez primitivement imparti et que nous serons en mesure de livrer le second volume a l’impression dans les premiers jours de mars. À première vue il me paraît devoir demander beaucoup moins de temps que le premier.

Veuillez agréer, Monsieur le comte, l’assurance de mon profond et irrespectueux attachement.

F. Roze

J’adresse à Monsieur Penaud mes meilleures amitiés.


Notice bibliographique


Pour citer ce document

, «19 février 1882», correspondance-falloux [En ligne], Troisième République, BIOGRAPHIE & CORRESPONDANCES, CORRESPONDANCES, 1882,mis à jour le : 12/11/2020