1882 |
3 juin 1882
Eugène Plon à Alfred de Falloux
Paris, 3 juin 1882
Monsieur le comte, en suite du désir que vous nous avez manifesté de voir apparaître dés maintenant l’édition in 18 de vos Discours et mélanges politiques, qui, au terme de nos conventions, ne devait être mis en vente que du 1er au 15 septembre prochain, nous venons par la présente vous confirmer notre acquiescement aux propositions que vous avez bien voulu faire à ce sujet.
Nous prenons toutes nos dispositions pour faire paraître l’édition in 18 la semaine prochaine. Nous préparerons nos expéditions le jeudi 8 pour qu’elles soient transmises en province par les commissionnaires le jeudi et le vendredi et que l’ouvrage se trouve simultanément en vente samedi soit Paris, soit dans les départements.
D’autre part, comme compensation au ralentissement de la vente de l’édition in 8° qui sera la conséquence forcée de l’apparition de l’édition in 18, il demeure entendu que les droits d’auteur de cette édition in 18 qui, au terme de l’article 4 de nos conventions, aurait eu être versé moitié le 1er septembre prochain et moitié 10 mois après, ne seront payables par nous qu’après l’écoulement de la première édition in octavo.
Il est entendu également que, par dérogation de l’article 5 de nos conventions les exemplaires de l’édition in 8° que vous désireriez acquérir vous serez désormais comptés au prix réduit de 8,50 Fr. pour les deux volumes ; et c’est dans ces conditions, Monsieur le comte, que nous vous avons débité des cent exemplaires que sur votre ordre nous avons fait porter chez vous hier matin.
Nous sommes très heureux d’avoir trouvé cette occasion de vous témoigner, Monsieur le comte, le désir que nous aurons toujours d’entrer dans vos vues, et nous vous prions d’agréer le nouvel hommage des sentiments de la plus haute considération avec lesquels nous sommes vos tout dévoués respectueux serviteur.
E. Plon & Cie
