Année 1859 |
8 octobre 1859
Louis-Edouard Pie à Alfred de Falloux
Poitiers, 8 octobre 1859
Monsieur le comte,
Votre lettre me parvient Chartres où je suis venu pour une cérémonie religieuse, et d’où je ne rentrerai à Poitiers que dans une semaine.
L’entretien synodale auquel vous voulez bien accorder quelque intérêt n’est pas ici entre mes mains, et, de plus il demanderait quelques heures de travail de transcription et d’agencement pour pouvoir être communiqué. Les événements ont d’ailleurs marché et ils marchent de jour en jour si rapidement que cette communication aurait peu d’importance relativement à ce qui est à dire ou à faire en ce moment. Le point le plus grave, pour qu’il se réfère à ce qui est cet événement n’est pas encore mis sous nos yeux, c’est celui qui concerne la Turquie. Mais je ne puis entreprendre de parler de cela par écrit, et le présent absorbe trop toutes les pensées pour qu’on songe à <mot illisible> un avenir dont Dieu reste le maître.
Si vous le permettez, Monsieur le, comte, il ne sera plus question entre vous et moi ni avec aucun tiers d’aucune controverse privée. Les explications réciproques sont désormais superflues.
Agréez, je vous prie, la nouvelle assurance de tous mes sentiments respectueux et dévoués.
L. P. Ev de Poitiers
