CECI n'est pas EXECUTE 21 juillet 1873

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21 juillet 1873

Jules Simon à Alfred de Falloux

Versailles 21 juillet 1873

Monsieur le comte,

Vous connaissez, je l’espère tous mes sentiments à votre endroit, et, malgré le retard bien involontaire de ma correspondance, vous n’aurez pas douté que bonne note était prise de vos désirs. Seulement veuillez me pardonner si je ne fais pas aussi vite et aussi bien que je ne voudrais. Jamais homme ne fut dans un cruel embarras. J’ai deux personnes sur les bras et en même temps, la Chambre supprime impitoyablement par mesures budgétaires un nombre considérable de juges.

Je vous remercie de la parole d’encouragement que vous voulez bien m’adresser et qui m’est précieuse entre toutes. A quelle besogne la providence m’a mis, à quelle rude et amère besogne ! Je plie souvent sous le fardeau qui conviendrait mieux à d’autres épaules ; mais je n’ai pas pu repousser un devoir évident et j’ai pour excuses et pour consolation de n’avoir pas recherché.

Je serais bien heureux de connaître entièrement vos vues sur la phase politique que nous traversons. Est-ce que vous ne viendrez pas à Paris d’ici quelque temps ?

Veuillez agréer, Monsieur le comte, l’assurance du respect dévoué de votre très humble serviteur.

J. Simon


Notice bibliographique


Pour citer ce document

, «21 juillet 1873», correspondance-falloux [En ligne], Troisième République, BIOGRAPHIE & CORRESPONDANCES, CORRESPONDANCES, 1873,mis à jour le : 01/12/2020