CECI n'est pas EXECUTE Ier juillet 1872

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Ier juillet 1872

Roger de Larcy à Alfred de Falloux

Versailles, 1er juillet 1872

Mon cher ami,

Je suis bien touché de vos témoignages de sympathie ; j’étais arrivé à la limite, et la résolution que j’ai prise ne me causerai que des satisfactions personnelles, si je n’apercevais devant moi une tâche encore plus difficile et plus lourde que la première. Vous décrivez éloquemment tous les embarras, tous les dangers de la situation, et il est bien permis d’être effrayé en songeant que je n’ai ni dans les mains, ni même à ma portée, le remède qu’on demande de toute part. Il n’y a, à mes yeux, pour le moment qu’un seul but pratique à poursuivre, c’est de profiter de la circonstance pour sceller définitivement, si c’est possible, l’alliance, l’union intime de la droite et du centre-droit. Une fois cette armée bien constituée bien disciplinée, on aurait ainsi une grande force pour dominer les deux obstacles qui nous barrent le passage, et nous empêchent tout à la fois d’avoir une action suffisante sur le gouvernement actuel et sur la formation du gouvernement futur.

Vous dites cela vous-même avec une verve que j’admire, ce qui me fait regretter d’autant plus votre absence, véritable malheur public, que je déplore plus que personne surtout dans la circonstance actuelles : que ne pouvez-vous nous faire au moins une visite !

Tachez donc de vous remettre une fois pour toutes, et venez occuper la place qui reste vacante, et à côté de laquelle vous attend votre ancien et fidèle ami.

De Larcy


 


Notice bibliographique


Pour citer ce document

, «Ier juillet 1872», correspondance-falloux [En ligne], Troisième République, BIOGRAPHIE & CORRESPONDANCES, CORRESPONDANCES, 1872,mis à jour le : 31/12/2020