Année 1851 |
26 août 1851
Alfred de Falloux à Jules de Bertou
26 août 1851
Cher ami,
J'ai reçu très exactement grâce à vos bons soins la lettre de M. de Noailles et je lui ai écrit un si long mémoire que je vais m'en reposer à vos dépens en ne vous adressant pas le plus bref de mes remerciements. Ma conclusion, de plus en plus réfléchie, est qu'après le scandale voulu, cherché par les uns, adopté et sanctionné par les autres, nous n'avons plus à nous occuper du ménagement des personnes et des détails mais à poursuivre l'intérêt général et politique de notre Prince1 et de notre cause. Or, cet intérêt est compromis à toute heure, en toute occasion, par un très petit nombre d'hommes qui nous condamnent à l'œuvre ingrate de Pénélope tant que nous subissons leur solidarité. Berryer qu'ils accusent tant de direction tyrannique a été constamment d'une débonnaireté à laquelle il appartient à des hommes plus indépendants de le soustraire et de mettre un terme. Veuillez le répéter dans les termes les plus formels de ma part à M. de Valmy, à M. de Noailles, et, s'il vous en donne l'occasion à M. de Lévis -Auriez-vous la bonté de faire remettre la paye ci-jointe à M. Fontaine2.- Je vais mieux et on va bien autour de moi – l'unisson absolue se fait pour vous envoyer des mêmes tendresses. Et l'article sur Mirabeau et Louis XVI n'y pensez-vous plus3?
