CECI n'est pas EXECUTE 13 janvier 1880

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13 janvier 1880

Louis Buffet à Alfred de Falloux

Paris, 13 janvier 1880

Cher ancien collègue,

Je viens de recevoir votre admirable écrit sur l’Unité nationale1. Je l’avais lu déjà dans le Correspondant mais cet envoi, dont je crois vous être redevable et dont je vous remercie infiniment, m’a été une occasion de la relire. J’ai été plus entraîné encore, s’il est possible, qu’à la première lecture par le sentiment si patriotique et si vraiment libéral qui amène ces pages éloquentes. Je voudrais qu’elles fussent connues de tous les Français dont le bon sens n’a pas été complètement obscurci par les passions révolutionnaires. Que ne pouvez-vous dire tout cela à la tribune ? Je déplore plus que jamais votre éloignement des assemblées et je vois, je vous l’affirme dans le concours affligeant et bizarre de circonstances qui vous en a écarté depuis si longtemps, un présage de la durée de nos épreuves. J’ai pensé et dit bien souvent que si vous eussiez été au milieu de nous en 1873 les choses aurait [sic] pu tourner autrement.

Je saisis avec empressement cette occasion de vous témoigner tous mes sentiments de vieille et bien profonde affection.

 

L. Buffet

1Publié dans un premier temps dans le Correspondant du 25 novembre 1879, l'article de Falloux De l'unité nationale fut publié quelques semaines plus tard par l'éditeur A. Sauton (Paris, 1880, 93 p.). Dans ce texte Falloux s'en prenait violemment aux projets de laïcisation scolaire des républicains désormais au pouvoir et notamment à l'article 7 du projet de loi de Jules Ferry prévoyant d'exclure de l'enseignement les congrégations non autorisées.


Notice bibliographique


Pour citer ce document

, «13 janvier 1880», correspondance-falloux [En ligne], Troisième République, BIOGRAPHIE & CORRESPONDANCES, CORRESPONDANCES, 1880,mis à jour le : 23/01/2021