CECI n'est pas EXECUTE 10 juin 1881

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10 juin 1881

Anne Apponyi à Alfred de Falloux

10 juin 1881

Bien cher ami, je viens de lire une nouvelle qui me désole. Comme je vous plains, perdre une fille bien-aimée dois être une douleur atroce. Quel déchirement, quel vide pauvre, cher ami, une fille aussi distinguée aussi parfaite ; elle devait être tout votre bonheur ; vous êtes si bon et admirable en toutes choses que vous saurez vous résigner. Vous étiez déjà si seul hélas ! Et maintenant sans cette fille chérie quel isolement. L,e bon Dieu vous viendra en aide ; sans lui que deviendrait-on. J’ignore si votre pauvre belle-mère survit aussi à cette nouvelle douleur. Vous pleurerez ensemble, cela sera une espèce de consolation. Je n’ose vous demander de me faire écrire un mot et cependant j’aimerais tant savoir ce que devient votre pauvre santé après un malheur aussi terrible et vos yeux hélas tant de <mot illisible> leur feront du mal. Pardonnez-moi ces quelques lignes, mais il m’a été impossible de résister à vous dire la peine que j’ai éprouvée en pensant à la vôtre. Mille amitiés bien sincères de votre vieille amie.

Annette Apponyi

Alexandre1 me charge de vous exprimer toute sa sympathie.

 

 

1Alexander Apponyi von Nagy-Appony (1844-1925), son fils.


Notice bibliographique


Pour citer ce document

, «10 juin 1881», correspondance-falloux [En ligne], 1881, CORRESPONDANCES, BIOGRAPHIE & CORRESPONDANCES, Troisième République,mis à jour le : 15/02/2021