1884 |
25 juin 1884
Louis Besson à Alfred de Falloux
25 juin 1884
Monsieur le comte,
La nouvelle que m’expriment les journaux m’étonne et me désole. S.E. Mgr le cardinal de Falloux1 n’est plus. Vous perdez le meilleur et le plus dévoué des frères, je perds un protecteur et un ami, l’Église un bon et sincère serviteur. Il a fait montre devant lui des bonnes œuvres et des aumônes et ses pauvres prêtres de Vitale2 dont il soulageait la détresse et qui l’ont précédé au paradis, ont du venir à la rencontre de sa belle âme pour la présenter au Seigneur.
Cette pensée me console au milieu de mon affliction. Je la porterai à l’autel en célébrant les saints sacrifices de la messe, samedi prochain, pour ce cher et vénérable défunt. Je n’oublierai point dans le memento des vivants l’immortel auteur de la loi de 1850 dont j’entends demeurer le champion parce que je dois bénir tous les jours l’heureuse influence qu’elle a eue sur l’éducation de la jeunesse.
Veuillez agréer, Monsieur le comte, avec mes compliments de vive et profonde condoléance, l’expression de mes plus dévoués respects.
Votre très humble et très obéissant serviteur
Louis ev de Nîmes
1Son frère Frédéric de Falloux venait de mourir à Rome, le 22 juin 1884.
2San Vitale, à Rome.