CECI n'est pas EXECUTE 27 juillet 1879

1879 |

27 juillet 1879

Louis Besson à Alfred de Falloux

 

Nîmes, le 27 juillet 1879

 

Monsieur le comte,

Vous avez eu la bonté de remarquer des lignes que j’ai écrites pour la défense du P. Humbert et vous voulez bien m’interroger par vos suffrages. Je suis assez payé de mes peines, puisque ma lettre à Monsieur de Mérode a eu le don de vous agréer. Peut-être me sera-t-il donné de rentrer bientôt de lire et de dire sur la loi de 1850 à laquelle votre nom demeurera éternellement lié, tout ce que pense la génération élevée dans les collèges dont nous vous devons la fondation. Monsieur de Mérode regardant un jour dans notre tour du collège de Besançon les 300 élèves assemblés sous notre regard, s’écriait « ils auront beau vous proscrire, les enfants leur survivront et vengeront leurs maîtres » que serions-nous Monsieur, ou serions-nous sans la loi de 1850 ?

Que Dieu vous garde, Monsieur le comte, pour en voir dans un avenir prochain la réhabilitation et le triomphe ! Je vois que vous possédez notre chère éminence, et je lui en veux un peu de ne pas s’être reposé à Nîmes en allant dans l’Anjou. Elle sait combien les évêques de nos régions lui sont sympathiques et reconnaissants de tous les bons offices qu’elle leur rend à Rome.

Veuillez agréer, Monsieur le comte, l’hommage de mes respects les plus dévoués

Louis ev de Nimes (Mgr Besson)


Notice bibliographique


Pour citer ce document

, «27 juillet 1879», correspondance-falloux [En ligne], 1879, CORRESPONDANCES, BIOGRAPHIE & CORRESPONDANCES, Troisième République,mis à jour le : 02/03/2021