Année 1855 |
16 mars 1855
Alfred de Falloux à Jules de Bertou
16 mars 1855
Cher ami,
L'Union datée, pour les départements du jeudi 15 mars, contient, à la revue des journaux, notre réponse au Siècle1 que j'aurais préféré entre deux filets, afin qu'elle sautât mieux aux yeux du petit nombre de gens auxquels elle était destinée. A-t-on fait à M. de Marcellus2 la galanterie de supprimer même cela dans l'édition de Paris, ce serait alors le contraire de mon but!! Et l'envoi de quelque nos Montalembert? et l'écho dans L'Assemblée Nationale? Je vous serais fort obligé de porter immédiatement, de ma part, la conversation Marcellus au duc de Noailles, si M. Guizot, comme je le suppose, n'a pas écrit ce qu'on lui prête, il est bon que le procédé de M. de Marcellus soit connu et jugé s'il l'a écrit en réalité il serait utile que je le susse, car mon rôle deviendrait tout à fait ridicule et je devrais y mettre un terme par une retraite absolue. Veuillez du reste exposer tout cela avec beaucoup de calme, car en définitif je me sens tout à fait désintéressé de cet ancien objet de mes passions et ne veux plus qu'on fasse aucun bruit de cette affaire. Il me reste seulement à vider en dehors de toute évolution académique le renouvellement des diatribes sur l'inquisition qui me rejette bien mal à propos et bien contre mon gré dans les rangs de L’Univers.
M. de Pontmartin3 m'avait spontanément offert un article tout littéraire sur Louis XVI et S[ain]t Pie V4; voudriez-vous bien vous faire introduire près de lui par M. Malac5 ou prendre M. Malac pour organe de sorte que M. de Pontmartin sut, directement, que s'il persiste dans sa bonne intention il ajouterait beaucoup à sa bonne grâce et à son mérite.