1879 |
30 mars 1879
Pierre-Hector Coullié à Alfred de Falloux
Orléans, le 30 mars 1879
Monsieur le comte,
J’apprends à l’instant que vous avez l’intention de venir prochainement à Orléans ; permettez-moi de réclamer l’honneur de vous offrir et de vous donner l’hospitalité à l’évêché. Il me semble que c’est la votre seul pied-à-terre tant que le pauvre fils occupera la place du père toujours s’y regretter. J’ajoute cependant que si je n’étais pas à Orléans à l’époque de votre visite, ce qui peut arriver pendant la grande tournée de confirmation qui approche, M. Branchereau1, Supérieur du Grand séminaire réclame l’honneur de vous recevoir ; à Orléans, évêché et séminaire forme même famille, joies et sacrifices sont communs.
Je serai personnellement bien heureuse de vous rendre en témoignage de respect et de dévouement ce que son éminence de Falloux m’a prodigué de bienveillance dans mes voyages de Rome.
Veuillez agréer Monsieur le comte l’hommage de mes sentiments les plus dévoués.
Pierre évêque d’Orléans2
1Branchereau, Louis (1819-1913), ecclésiastique demeurant alors à Orléans où il est supérieur du grand séminaire. Né à Saint-Pierre Montlimart (Maine-et-Loire), il était entré au grand séminaire d'Angers pour la théologie, après des études au collège de Combrée Il compléta ses études théologiques par deux années à Saint-Sulpice à Paris. Ordonné prêtre en 1843, il partit enseigner la philosophie au séminaire de Clermont, puis à Issy (1850-1853), puis à Nantes où li deviendra supérieur du séminaire avant de se voir confier celui d'Orléans. Dans chacun de ces deux diocèse, il jouissait d'une grande influence. Très proche et très apprécié de Mgr Dupanloup, il publiera le Journal intime de l'évêque (Paris, Douniol, 1912).
