CECI n'est pas EXECUTE 5 août 1880

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5 août 1880

Camille Doucet à Alfred de Falloux

5 août 1880

Monsieur le comte, cher et honoré confrère,

J’allais vous écrire ! Au théâtre cela paraîtrait peu vraisemblable. C’est vrai pourtant. J’allais vous écrire pour vous annoncer que grâce à vous et à l’utile renseignement que vous m’avez

donné, les cendres de M. de Montyon1 viennent d’être respectueusement déposées dans une tombe provisoire au milieu de l’église Saint Julien le pauvre ; en attendant qu’un tombeau digne de lui, reçoive ce bienfaiteur des pauvres dans le nouvel Hôtel-Dieu.

En arrivant à Paris hier, pour la séance d’aujourd’hui, j’ai vu le directeur général de l’Assistance Publique qui m’a donné à ce sujet les meilleures assurances.

C’est à vous qu’est dite notre reconnaissance et celle de M. de Montyon.

Bardou2 apprendra trop tard cette solution favorable. Il eut pu en profiter pour ajouter à son rapport quelques paroles touchantes.

Je vais lui communiquer votre lettre et je vous prie de croire qu’il y sera très sensible.

Votre présence nous eut été encore plus précieuse à l’un et à l’autre.

Agréez, je vous prie, Monsieur le comte, la nouvelle assurance de mon entier dévouement.

Camille Doucet.

1Montyon (ou Monthyon), Antoine Jean-Baptiste Robert Auget, baron de (1733-1820), économiste et philanthrope. Ayant émigré au début de la Révolution, il revint en France sous la Restauration en 1814. A sa mort il laissa par testament à l’Institut de France les revenus d’un capital important destinés à récompenser des œuvres édifiantes : le prix de vertu, un prix littéraire et un prix scientifique, lesquels seront appelés prix Montyon.

2Agénor Bardoux?(1829-1897), avocat, écrivain et homme politique.


 


Notice bibliographique


Pour citer ce document

, «5 août 1880», correspondance-falloux [En ligne], Troisième République, BIOGRAPHIE & CORRESPONDANCES, CORRESPONDANCES, 1880,mis à jour le : 15/05/2021