CECI n'est pas EXECUTE 26 mai 1849

Année 1849 |

26 mai 1849

Léon Faucher à Alfred de Falloux

Versailles, le 26 mai 1849

Mon cher collègue,

En lisant la discussion qui a eu lieu dans la séance d’hier, je m’aperçois que votre mémoire vous a mal servi, lorsque vous avez fait allusion à un mouvement qui dépendait de mon administration. A la distance où nous sommes des faits, cette erreur était toute naturelle.

Je n’ai pas destitué M. Troessard, en le remplaçant dans la sous préfecture de Château-Gontier, où il ne pouvait pas rester, je l’avais appelé à d’autres fonctions et j’eus l’honneur de dire alors au conseil que je proposerais plus tard de la rétablir dans les cadres. A ce moment, vous lui supposiez les opinions de son frère et vous <mot illisible>. Sur de nouveaux renseignements vous m’aviez dit ensuite qu’il n’y avait aucun inconvénient à le replacer. Mais vous n’avez pas eu à me demander de faire une chose que j’avais annoncé l’intention de faire.

J’ai proposé assez récemment au conseil d’envoyer M. Troessard à Montfort1. A peine cette nomination était-elle connu que le préfet d’Ille-et-Vilaine, effrayé des souvenirs que M. Troessard avait laissés à Montfort, comme avoué, m’a prié de surseoir à son installation. J’ai invité alors M. Troessard à considérer sa nomination comme non avenue. J’avais l’intention de l’appeler à Paris et d’examiner les faits de très près, avant de lui donner, s’il y avait lieu, une nouvelle destination.

Voilà les faits dans toute leur exactitude.

Recevez, mon cher collègue l’assurance de mes sentiments affectueux.

Léon Faucher

 

1Montfort-sur-Meu, en Ille-et-Vilaine.


Notice bibliographique


Pour citer ce document

, «26 mai 1849», correspondance-falloux [En ligne], Année 1849, CORRESPONDANCES, BIOGRAPHIE & CORRESPONDANCES, Seconde République, Années 1848-1851,mis à jour le : 14/06/2021