Année 1865 |
17 septembre 1865
Emile-Auguste Egree à Alfred de Falloux
Fontainebleau, 17 septembre 1865
Monsieur le conte et honoré confrère,
j'ignorais vos anciennes relations avec le feu duc de Clermont-Tonnerre1. Aussi ce qu'il y avait d'imprévu pour moi dans votre gracieuse approbation ajoute un plaisir que m'apportait un témoignage aussi honorable. Je vous en remercie bien tard peut-être, mais de cœur, veuillez le croire ; je serais heureux de répondre aux encouragements que vous m'adressez pour l'avenir, ou plutôt je m'empresserai d'y répondre toutes les fois que l'occasion s'en présentera. J'ai dans les matières religieuses, des besoins de liberté personnelle qui m'empêcherait (je crains) de traiter certains sujets dans un recueil tel que le Correspondant2, mais comme la notice même que vous approuvez d'une façon si flatteuse pour moi vous est la preuve de mon empressement pour tout ce qui rapproche les hommes sincèrement religieux, j'aime espérer que nous nous rencontrerons encore, et plus d'une fois, sur le terrain où il m'est si doux de rencontrer des amis parmi les hommes dont je respecte le caractère autant que j'admire leur talent.
Agréez, je vous prie, le très humble et sincère dévouement de votre confrère
E. Egger
1Gaspard de Clermont-Tonnerre, Aimé, 5e duc de Clermont-Tonnerre (1779-1865), militaire et homme politique français.
2E. Egger, Le duc de Clermont-Tonnerre traducteur et commentateur des œuvres d’Isocrate”, Le Correspondant 65 (n.s. 29), (1865) p. 830-847.
