CECI n'est pas EXECUTE 29 décembre 1882

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29 décembre 1882

François Buloz à Alfred de Falloux

Ce 29 décembre 1882

Monsieur,

J’ai été, comme bien d’autres sans doute, trompé dans l’espérance que vous nous aviez donnée. Vainement ai-je demandé à l’hôtel des Ministres1 si Monsieur le comte de Falloux n’était pas arrivé. Lavedan m’a prévenu que je perdais mon temps et rappelé que les jours de bataille étaient les seuls où l’on peut compter sur vous. Je voulais vous remercier de vive voix de ce que vous aviez bien daigné à ma demande pour le dire clair. Vous écrire m’était interdit: je suis encore assez souffrant pour qu’il m’ait été jusqu’à jusqu’à ces jours défendu d’écrire. Il faudrait que je fusse mort pour ne pas être très reconnaissant de tant de marques de bienveillance que vous m’avez données.

Je dois faire ces jours-ci la connaissance d’un homme pour lequel vous avez beaucoup d’attachement. Monsieur de Rorthays à écrit un de mes amis qu’il viendrait à Paris la semaine prochaine. Peut-être obtiendrons-nous qu’il nous prête un concours qui nous serait précieux ? C’est une question qui se décidera dans un chapitre où je n’ai pas voix, mais où l’on tient d’avance en estime ceux qui peuvent se dire vos amis.

Vous avez été assez bon pour me faire une petite place parmi ceux-ci et je la tiens avec bien du respect et bien de la gratitude.

 

François Buloz

 

1Falloux avait l’habitude d’y demeurer lorsqu’il venait séjourner à Paris.


Notice bibliographique


Pour citer ce document

, «29 décembre 1882», correspondance-falloux [En ligne], Troisième République, BIOGRAPHIE & CORRESPONDANCES, CORRESPONDANCES, 1882,mis à jour le : 19/02/2022